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Les enfants au Soudan du Sud font la queue pour recevoir de la nourriture à l'école.

Au Soudan du Sud: le pays le plus pauvre du monde

Zéro enfant affamé : conflit et déplacements au Soudan du Sud

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La crise alimentaire mondiale actuelle est indéniable. Au Soudan du Sud - le pays le plus pauvre du monde - les conflits, les chocs climatiques et les mauvaises conditions économiques ont laissé des millions de personnes dans le besoin urgent d'une aide alimentaire. Mary's Meals travaille avec des partenaires locaux et des communautés sur place pour s'assurer que les enfants puissent recevoir un repas chaque jour d'école pendant qu'ils étudient. L’éducation ne peut pas attendre.

Chaque matin, Thomas, 11 ans, se rend à l'école dans un bâtiment de fortune à Wau, au Soudan du Sud. Il se fait des amis en chemin. Le père de Thomas est mort en essayant de défendre sa famille pendant le conflit. Sa mère et lui ont fui. Thomas raconte : “Ils venaient nous tuer. Nous avons couru nous cacher dans la brousse et mon père est resté en arrière pour se battre contre les soldats. Nous avons couru d'un endroit à l'autre, poursuivis sans cesse par les soldats.” Sept ans après avoir perdu son père, Thomas s'en sort étonnamment bien malgré les circonstances. Il est enthousiaste à l'idée d'aller à l'école et joyeux avec ses amis ; il mentionne à quel point il est heureux quand il joue au foot avec eux.

Thomas n'est que l’un des visages qui se cachent derrière les statistiques en Afrique de l'Est. Il s'agit d'une région marquée par des conflits et déplacements majeurs de population, où de plus en plus de gens s'enfoncent dans la pauvreté et la faim.

Le Soudan du Sud n'est pas épargné par l'instabilité et, plus de dix ans après avoir obtenu son indépendance du Soudan en 2011, l'insécurité alimentaire chronique continue d'accabler le pays le plus jeune du monde. La pauvreté est exacerbée par les déplacements permanents, les conditions météorologiques extrêmes, l'inflation et les conflits. Lorsque le Soudan voisin est entré en guerre en début d'année, les combats ont précipité le pays dans une crise humanitaire d'une ampleur sans précédent. La guerre a provoqué le déplacement de plus de 5,2 millions de personnes, dont plus d'un million ont afflué dans les pays voisins d'Afrique de l'Est. Depuis plus d'une décennie, les conflits sont à l'origine de déplacements massifs dans la région, mais rarement autant de vies n'ont été mises en péril dans ce qui est devenu la plus grande crise de réfugiés en Afrique. La grande majorité - plus de 83% - des personnes qui fuient sont des femmes et des enfants. Souvent, elles ont survécu à des attaques violentes et à des agressions sexuelles. Beaucoup sont des enfants qui ont été séparés de leur famille. Les besoins des personnes déplacées sont nombreux, mais la faim est un problème central qui menace toute possibilité de développement.

On estime que 76 % de la population du Soudan du Sud (plus de 9,4 millions de personnes) a besoin d'une aide humanitaire. L'arrivée de personnes déplacées exerce une pression immense sur les pays et les communautés, ce qui rend nécessaire l’aide non seulement pour les personnes déplacées, mais aussi pour leurs hôtes.

Les migrations sont dues à une multitude de raisons. Les déplacements résultent toutefois de la violence, des violations des droits de l'homme ou des catastrophes naturelles - des événements extrêmes qui obligent les gens à fuir leur foyer. On estime à 2,3 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du Soudan du Sud et plus de la moitié des réfugiés Sud-Soudanais sont des enfants. Il s'agit d'une génération dont l'accès à l'éducation est menacé par le conflit, les déplacements et la faim des enfants qui en résulte.

Les enfants sont les premières victimes de ces immenses souffrances : au Soudan du Sud, 31,3 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. Dans un contexte aussi difficile, la distribution de repas à l'école est un élément important pour un changement à long terme. Notre programme d'alimentation scolaire, géré par les communautés locales, leur donne la possibilité d'agir contre la faim tout en contribuant à une démarche qui offre un peu d'espoir et de stabilité face au conflit et au chaos.

Samuel Amaai est Field Education Officer pour le diocèse de Rumbek, l'un de nos partenaires au Soudan du Sud. Il déclare à propos de l’avenir de son pays : “L'éducation ne peut pas passer en premier quand il n'y a pas de nourriture. Dans nos écoles, il y a des familles dont les enfants restent régulièrement sans manger pendant deux ou trois jours.”

“J'ai parlé à une jeune fille qui m'a dit : "Sans Mary's Meals, je ne serais pas venue dans cette école. C'est le seul repas que je reçois. Ensuite, je rentre chez moi, je dors et le lendemain, je ne recevrai que ce même repas.” J'ai posé d'autres questions et j'ai découvert le parcours de cet enfant, dont le père a été tué lors du précédent conflit et dont la mère est aveugle. Tels sont les défis auxquels nous sommes confrontés mais, en même temps, notre plus grande réussite est de pouvoir aider ces personnes".

Derrière les chiffres et les statistiques, il y a des gens : l'enseignant non rémunéré qui se présente chaque jour pour enseigner à sa classe, les écoliers aux jambes croisées qui utilisent l'ombre d'un arbre en guise de salle de classe, et les parents qui - malgré leur situation difficile - donnent de leur temps pour cuisiner, afin que les enfants puissent compter sur l'odeur rassurante des repas Mary’s Meals sur le feu.

À seulement 11 ans, Thomas a un objectif simple pour son avenir : "Je suis heureux d'aller à l'école. J'espère qu'un jour j'aurai un bon travail. J'aimerais m'occuper de ma mère. Elle travaille trop pour s'occuper de nous". Thomas semble déterminé à jouer un rôle actif dans la création d'un avenir meilleur. Si nous jouons tous notre rôle, nous pouvons contribuer à faire de cet avenir meilleur une réalité.

La faim infantile est une crise que nous pouvons résoudre ensemble. Aidez-nous à avoir un impact concret, un repas à la fois : faites un don dès aujourd'hui.